Discontinuité dans le pare-vapeur

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chouchen29
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Discontinuité dans le pare-vapeur

Post by chouchen29 » Mon Aug 06, 2012 11:23 pm -1100

Bonjour,
J'ai fréquemment des cas où il faut comparer des parois en ossature bois avec soit un pare-vapeur hygrovariable (type Intello) et un pare-vapeur ayant un Sd fixe de 20 m ou plus (type DELTA FOL). Mais, nous savons que la mise en oeuvre est parfois délicate et occasionne des discontinuité de mise en oeuvre, d'où des infiltrations d'air et de vapeur d'eau. En utilisant la fonction "source d'humidité" il semble y avoir la possibilité d'intégrer un débit d'air en Q50. J'aimerais avoir des précisions sur cette option ( valeur du débit d'air, pression de la VMC peut-on me mettre en valeur négative, limiter au terme source)
Merci
chouchen29

Amandine Piot
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Post by Amandine Piot » Tue Aug 07, 2012 1:19 am -1100

Bonjour,

effectivement c'est pour modéliser les problèmes d'étanchéité à l'air qu'a été développé le "modèle d'infiltration" disponible dans les sources d'humidité.

Les détails du calcul que réalise Wufi sont spécifiés dans l'aide à la rubrique "Wufi's Dialogs"->"Dialog: edit hygrothermal sources". Le principe est d'ajouter dans le matériau une source d'humidité correspondant à la masse d'eau apportée par un flux d'air se condensant à l'emplacement de la source. Il est donc important de placer la source à l'endroit où se produira vraisemblablement la condensation (par exemple dans le panneau extérieur dans une paroi à ossature).

Parmi les données requises :
1) Emplacement de la source : là où on pense observer de la condensation (du côté froid de l'isolant par exemple). Comme le calcul est fait en moyenne sur l'ensemble des noeuds concernés, il vaut mieux éviter que la source soit trop étendue. En général 5mm fonctionne bien.

2) "Limiter au terme source" (l'expression devrait être prochainement remplacée par "limiter le terme source") : il s'agit d'éviter d'ajouter dans le bilan du noeud plus d'eau que ce que le matériau peut effectivement absorber (numériquement insoluble, en réalité la condensation s'écoulerait). On peut limiter à la teneur en eau maximale ou à la saturation capillaire, la première option pose parfois des difficultés numériques. Attention : si vous placez la source dans un matériau très peu hygroscopique, vous pouvez de ce fait limiter fortement la quantité d'eau effectivement injectée dans la construction. À l'interface laine minérale-panneau de bois extérieur par exemple, il est recommandé de placer la source dans le panneau plutôt que dans la laine, pour ne pas sous-estimer le risque.

3) Infiltration par l'enveloppe Q50 : il s'agit du débit de perméabilité du bâtiment sous 50Pa, tel que mesuré à la porte soufflante. 3 catégories sont proposées (étanchéité bonne, moyenne, mauvaise) si l'on ne dispose pas de mesures.

4) Hauteur de la pile (comprendre: colonne d'air) : permet de calculer le tirage thermique en partie haute de la paroi, la plus critique.

5) Surpression de la ventilation mécanique : elle peut être négative. C'est le cas peu critique, puisque le bâtiment sera en dépression (ou en moindre surpression).

chouchen29
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Post by chouchen29 » Tue Aug 07, 2012 5:06 am -1100

Merci beaucoup pour ces précisions Amandine.

De part votre expérience, l'incorporation de ces flux d'air ayant pour origine une plus ou moins bonne étanchéité à l'air peut-elle impacter de façon importante ou non les résultats des calculs ?
chouchen29

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Post by Amandine Piot » Wed Aug 08, 2012 1:46 am -1100

Comme toujours, cela dépend de la situation...

Dans un climat doux, l'impact sera bien moins important que dans un climat froid. Ensuite, les paramètres qui jouent sont:
* le climat intérieur : dans un bâtiment de bureaux, la charge en humidité est plus faible, le risque est réduit
* le pare-vapeur : si le sd est faible, la paroi peut sécher plus facilement vers l'intérieur en été.
* ensuite, la perméabilité du bâtiment et la hauteur de colonne d'air.

Sii vous lisez l'allemand, vous pouvez vous référer à la publication suivante :
Zirkelbach, D., Künzel, H.M., Schafaczek, B., Borsch-Laaks, R.: Dampfkonvektion wird berechenbar - Instationäres Modell zur Berücksichtigung von konvektivem Feuchteeintrag bei der Simulation von Leichtbaukonstruktionen.
4th Intern. Symposium on Building and Ductwork Air tightness. October 1-2, 2009, Berlin/Germany
pdf : http://www.wufi.de/ibp/publikationen/ko ... r_germ.pdf
(les figures sont assez explicites même sans maîtriser l'allemand, elles tracent le taux d'humidité dans un panneau OSB au fil des années dans différentes configurations).

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